Axel RINALDI, patineur adulte
June 9, 2004 on 10:50 pm | In Interview |Axel RINALDI a débuté le patinage à l’âge adulte. Aujourd’hui, après 7 ans de pratique, il réalise tous les doubles sauts. Non content de cette prouesse technique, c’est un show-man et réalise toujours un petit évènement à chaque compétition de patinage adulte. Lors de sa ré-interprêtation de Carmen à Villard 2004, il a fait l’unanimité des juges en notes de présentation : 6.0 6.0 6.0 !
Lisez l’interview d’Axel RINALDI.
Qui es-tu ?
J’ai deux passions dans ma vie, sans compter les femmes et le patinage, la première, l’informatique dont j’ai fait mon métier et que j’enseigne maintenant, la deuxième, le vol, en parapente et en paramoteur que je pratique depuis dix ans.
Quand, comment et pourquoi as-tu commencé le patinage ? Et le patinage adulte ?
J’ai commencer le patinage à l’âge de 30 ans, peu de temps après l’ouverture de la patinoire de Colmar. Avant j’avais l’habitude d’aller nager à la piscine mais en hiver il y fait toujours froid et quand la patinoire s’est construite juste à côté cela ma donné l’envie d’essayer. Il y fait encore plus froid qu’à la piscine mais au moins on est habillé ! Au début j’ai commencé seul puis j’ai pris des cours particuliers avec Monsieur Gilardor (Président de la FFPG) qui est maintenant à Bercy. Patrick Gilardor à réussi a me donner le virus du patinage ce en quoi je lui suis très reconnaissant.
Au bout d’un an je passais tous les sauts simples, un peu n’importe comment, mais ça passait. L’Axel et le double Salchow (à l’arraché) sont venus 6 mois après. Par après, le club s’est constitué et quand il m’a accepté dans le groupe compétition j’y suis rentré.
Entre temps, 7 ans plus tard, quelques médailles en plus (avec beaucoup de loupé), j’ai amelioré ma glisse, mes pirouettes et mes sauts et le club a créé des groupes de niveau ouverts à tous. Dans mes bons jours je passe facilement tous les doubles en combinaison, le double Axel, le triple Salchow et le boucle piqué ne sont pas loins. Ceci dit, avec les années j’ai appris à ne pas faire de pronostique sur mes progrès car ça ne colle jamais.
Dans quel club/patinoire évolues-tu ? Comment est-ce ?
Je m’entraîne au CSGC de Colmar et de temps en temps à Strasbourg, selon mon travail. Le CSGC est vraiment bien pour les adultes, Stéphanie PIERROT et Xavier DIAZ sont de très bons entraîneurs, dévoués notamment pour les adultes. De plus Xavier passe tous les triples ce qui offre un bon exemple.
Quel est le résumé de ta carrière de patinage adulte ?
Si tu reprends ce que j’ai écrit plus haut, tu rajoute que au début le patinage adulte et artistique de manière générale à Colmar n’était pas bien considéré par la mairie et la patinoire qui ne voyaient que le hockey. C’est pour cela que durant les trois premières années je me suis bagarré pour imposer l’artistique et j’ai du souvent aller à l’école de glace de Mulhouse pour m’entraîner car j’étais personna non grata à Colmar. Heureusement les choses se sont arrangées depuis.
J’ai réalisé ma première competition à Belfort, au Petit Lyon, il y a 4 ans, dans un groupe ouvert au plus de 18 ans. J’y étais le seul adulte, autant dire un martien qui venait de débarquer. Depuis, cela a fait boule de neige et il y a de plus en plus d’adulte.
En été, quand la plus part des patinoires sont fermées il ne reste plus que celle Mulhouse où le dimanche matin l’ambiance de la séance publique est sympa car elle rassemble tous les mordus de patin du nord-est, Suisse et Allemagne compris. C’est d’ailleurs là-bas que j’ai rencontré Guy Moritz qui m’a beaucoup aidé dans ma progression.
En 2000, j’ai participé avec Guy Moritz à ma première Coupe de la Montagne et malgré mes résultats décevants au libre en or (un saut = une chute) j’ai été enchanté par l’ambiance et j’y reviens à chaque fois que je le peux. Ensuite, il y a eu Dunkerque que j’adore aussi.
Ce que tu aimes dans le patinage (adulte) ?
Tout sauf les chutes, mais cela fait partie du sport. J’aime à la fois le côté sportif ou athlétique et le côté chorégraphique et artistique. J’aime vraiment ce sport et à chaque fois que je suis sur la glace c’est un grand plaisir. C’est en fait le seul sport (je considère le parapente plus comme un loisir qu’un sport) que j’aime vraiment ou je prend du plaisir pendant et non seulement après.
Au niveau patinage, que dois-tu travailler en priorité ?
Il n’y a pas vraiment de priorité car c’est un sport qui doit rester homogène, tu ne peux pas privilégier les sauts par rapport à la glisse ou les pirouettes. Personnellement je préfère les sauts et les petits pas mais la glisse est trés importante et plus j’en fait plus je m’améliore plus je ressent du plaisir à bien glisser. Le must étant de glisser sans bruit sur une glace toute fraîche et y laissant de belles traces. Les pirouettes, c’est plutôt sous la torture, cela tourne trop et c’est un peu monotone à travailler. Remarque les sauts ce n’est pas mieux mais au moins tu te défoules et j’ai l’impression de voler. Actuellement je travaille les doubles retardés, je trouve cela très beau.
Quel matériel utilises-tu ? Pourquoi ?
Gold star car elles ont le meilleur profil et de bonne dents pour les sauts piqués. Après en avoir testé plusieurs c’est elles que je préfère. Graff Edmonton car je n’est pas mal aux pieds dedans, il n’est pas évident que je ne changerais pas. Les chaussures doivent être adaptées à la morphologie du pied c’est donc quelque chose de très personnel.
Qu’est-ce que le patinage adulte pour toi ?
La possibilité de pouvoir patiner comme les petits, de profiter des cours comme eux et de pouvoir réellement progresser dans de bonnes conditions. Les compétitions version MC sont vraiment un plus très appréciable.
Que manque-t-il au patinage adulte ?
Un peu plus de reconnaisance de la part de la fédération et des entraîneurs et plus d’adultes qui se lancent vraiment.
Comment t’investis-tu dans le patinage adulte ?
En venant le plus régulièrement aux entraînements et en donnant des cours bénévoles aux enfants. Les adultes devraient plus se présenter aux tests de médaille car c’est notamment par elles que notre niveau sera reconnu.
Comment vois-tu l’avenir du patinage adulte ?
Bien, je sens un réel élan qui à mon avis commence à faire bouger les choses, notamment au niveau de l’ISU.
Quelle est la question qui manque dans cette mini-interview ? Réponds-y s’il-te-plait.
Je ne sais pas !
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